Notice historique A l'endoit où s'élève aujourd'hui la gracieuse chapelle dédiée à la Sainte Vierge sous le vocable de Notre Dame de l'Épine croissait un de ces arbres légendaires que l'on rencontrait jadis en mains endroits du diocèse et dont il demeure encore quelques rares survivants. C'était une épine gigantesque au feuilage touffu au tronc vigoureux. Entre ses branches noueuses et serrées, disposées en éventail, on y avait placé une statue de la Sainte Vierge. La piété des fidéles en avait fait un pieux sanctuaire, et depuis des siècles les pélerins y venaient nombreux solliciter les grâces célestes aux pieds de Notre Dame de l'Épine. Nuit et jour on y voyait brûler quelques cierges, et dit une légende, nul vent, si violent fut-il, n'avait le pouvoir d'en éteindre la flamme. Plusieurs fois, des mains sacrilèges, impuissantes à piller les offrandes apportées par les pélerins, avaient oser mutiler la statue qu'aucune barrière ne protégeait contre leurs insultes. Mais l'arbre avait toujours été respecté... Un jour vint cependant où les les vents déchainés ne connurent plus de limites à leur fureur. ce fut le terrible ouragan du 12 mars 1876, qui au dire des rares témoins qui nous restent, causa partout des dommages énormes. La belle épine et son Sanctuaire furent de ses trop nombreuses victimes. La douleur des pélerins fut immense, le malheur semblait irréparable. Mais bientôt naquit le pensée de substituer à l'arbre séculaire et sanctuaire une chapelle proprement dite où l'image de Marie allait trouver un abri assuré contre les intempéries et les attentats sacrilèges. Une soucription fut ouverte et une main généreuse inscrit en tête pour une large part un nom toujours vénéré : la famille d'Iquelon donnait le terrain. Sous peu de temps, stimulés par deux prêtres actifs, M. l'abbé Forestier, curé de l'époque et M. l'abbé Lejeune, son vicaire, les ouvriers étaient à l'oeuvre et le petit édifice construit sur un fondement solide d'après un plan plein de grâce ne tardait pas à déployer ses blances murailles, et à recevoir la nouvelle statue de Marie. Le lundi 23 avril 1877, Mgr le Cardinal de Bonnechose bénit la chapelle et la statue. Cette cérémonie fut l'objet d'une splendide manifestation de piété mariale, à laquelle prirent part les clergés et les fidèles des paroisses environnantes faisant ainsi un magnifique cortège d'honneur à Notre Dame portée sur une civière pleine de rubans et de fleurs. br> br> L'ornementation s'acheva, et les statues de S. Dominique et de S. Jean furent placées par M. l'abbé Lenoble, curé, dont la mémoire est encore vénérée à La Crique et qui mourut plus tard missionnaire en Extrême-Orient. (D'après la <<Semaine Religieuse>> du 20 avril 1877) |
"La chapelle "
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date de dernière mise à jour : mardi 11 février 2003